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Mission communication Des ingénieurs apprentis journalistes à la rencontre des professionnels

Durant le Sival, à la mi-janvier, 24 étudiants en Master 2 dans deux options de formation ingénieur horticole ont participé à l’édition d’un quotidien et à l’animation de réseaux sociaux.

Au Sival, à la mi-janvier, deux classes d’ingénieurs en formations horticoles se sont investis durant trois jours à la pratique des métiers de l’information et à la découverte de leur environnement de travail futur.

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Chaque année depuis près de vingt ans, le Sival est un terrain d’expérimentations pour des jeunes ingénieurs qui participent à une mission de communication au sein du salon. En 2024, ils étaient vingt-quatre étudiants de Master 2, donc en dernière année au campus angevin de l’institut Agro Rennes-Angers, dans deux options : « Ingénierie des productions et des produits de l’horticulture (I2PH) » et « Filières de l’horticulture et innovations (FHI), de la plante aux systèmes ».

Pour ce salon, ces ingénieurs se présentaient en tant que « cultivateurs de l’avenir ».

Mickaël Delaire, leur enseignant coordinateur, rappelle les enjeux pédagogiques de cette mission : « L’implication de la promo constitue un exercice important leur permettant de développer leurs compétences :
- savoir : en allant aux conférences ou en discutant avec les professionnels, en particulier sur les innovations ;
- savoir-faire : en découvrant la rédaction journalistique pour laquelle ils ne sont pas du tout formés mais qui leur apprend à faire ressortir une idée, un message fort de manière synthétique (ce qui pourra leur être utile pour la suite de leur carrière) ;
- savoir-être : en améliorant leur capacité professionnelle, en allant à la rencontre des professionnels et en étoffant par la même occasion leur carnet d’adresses.
De plus, leur implication dans le Sival fait complètement écho et est très illustrative de thématiques qu’ils traitent au cours de l’année : les systèmes alimentaires territorialisés, la transition énergétique pour les serres, la transition agroécologique pour les cultures pérennes… »

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Des exposants et conférenciers très ouverts et disponibles

Durant ce Sival 2024, la double équipe a géré trois éditions quotidiennes de quatre pages. Des groupes se sont réparti le travail, avec des articles (textes et photos compris) relayés vers des petites vidéos via un QR code, complétés de contenus sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, LinkedIn).

Leurs productions « print » étaient envoyées chez l’imprimeur chaque soir pour une distribution chaque matin à l’ouverture du salon.

Avec ce type de mission, les apprentis journalistes ont pu découvrir, de l’intérieur, la diversité d’une rencontre professionnelle : « En amont, nous avions eu une présentation générale du Sival et une préparation du premier numéro, puis du direct durant l’événement. Nous pouvions choisir certains sujets coups de cœur [NDLR : représentatifs des attentes de leur génération comme futurs acteurs des filières du végétal et de l’horticulture en particulier], d’autres nous ont été proposés selon la programmation des temps forts et conférences. »

Parmi les meilleures surprises les deux premiers jours : « La venue du ministre de l’Agriculture, la diversité des métiers et entreprises accessibles dans ce salon. Nous pouvions aussi échanger avec les acteurs clés des productions végétales. Ils ont vraiment envie de communiquer. Ils ont toujours été réceptifs, arrangeants, pris le temps nécessaire et ils étaient ouverts à toutes nos questions. Cela a donné lieu à des échanges précieux, à la fois constructifs et enrichissants », constataient notamment Anaïs et ses collègues. Nada complète : « Notre équipe a été surprise par la gentillesse des “jeunes pousses”, leur attitude positive et leur disponibilité. Leur collaboration nous a facilité le travail. Ils nous ont également inspirés par leurs idées innovantes et leur motivation. »

Les apprentis journalistes sont allés au cœur des événements du salon angevin à la rencontre des exposants tout comme des intervenants pour des ateliers et conférences traitant des enjeux du moment pour les filières du végétal spécialisé. (© O.Maillard)

Deux façons de communiquer

Cette expérience leur a permis « de découvrir de près le quotidien des journalistes et la manière de gérer la pression d’une deadline serrée tout en assurant un travail de qualité ». Anaïs renchérit : « Nous avons appris à transmettre les informations nécessaires dans des paragraphes courts, prendre des décisions sur les axes que nous avions envie de développer davantage. Rédiger des articles est un exercice complexe mais intéressant. » Margaux, Blandine, Hélène poursuivent d'une voix : « Transcrire le point de vue d’une personne, écrire concis, lisible, compréhensif et attractif… la forme de rédaction journalistique, avec des petits articles, est très différent des publications scientifiques. Cela nous demande un peu d’entraînement, ce n’est pas intuitif, c’est moins formel. Nous avons plus l’habitude de faire des synthèses bibliographiques, de travailler sur des articles scientifiques, sans vocation à être publiés à un public large. C’est aussi très différent des rapports de stage. Par contre, nous sommes habituées à aller sur les réseaux sociaux. »

Mickaël Delaire constate : « Leur aptitude à manipuler les outils numériques, toujours bluffante pour moi, leur a permis de produire et monter des contenus numériques en un temps record. Bien que le rythme ait été très soutenu, surtout en fin de journée, les étudiants ont su rester concentrés. Ils ont recommencé quand une photo était mal prise ou qu'une information se révélait imprécise. Grâce à leur nombre, ils ont aussi pu se dégager du temps pour visiter le salon ou assister aux conférences à titre personnel. »

Cette expérience leur sera utile plus tard : « Nous aurons besoin, quand nous travaillerons, de ces deux façons de communiquer sur nos travaux, que ce soit vers le monde scientifique ou vers les médias » ou encore : « C’était une opportunité pour développer nos compétences organisationnelles, pour renforcer les liens au sein de l’équipe afin d’atteindre des objectifs communs. » « Quelques-uns ont réussi à appréhender leur peur ou leur réticence – par timidité ou manque d’habitude – d’aller au contact des professionnels alors que d’autres, déjà très à l’aise, ont conforté leur aptitude », conclut Mickaël Delaire.

« Un salon tel que le Sival nous offre l’opportunité d’approfondir nos connaissances sur les enjeux des filières. Et nous avons eu la chance de nous ouvrir encore plus à l’international », ont compris ces étudiants.

(© O.Maillard)

À noter : pour cette édition du Sival, les ingénieurs avaient pour conseillers et accompagnants Mickael Delaire, enseignant chercheur à l’institut Agro Rennes-Angers et enseignant coordinateur de leur promotion, Delphine Grosbois, journaliste à L’Anjou agricole, pour l’accompagnement rédactionnel jusqu’à la mise en forme sur le logiciel InDesign, et enfin Valérie Lebourgeois, community manager du Sival.

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